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La formation du missionnaire

 

Le missionnaire se doit de suivre des cours de toutes sortes, pour nous cela a pris un an et tout en anglais. Nous étudions pour apprendre la culture du pays hôte pour savoir comment agir sans briser ou faire mal. Comment pourrait-on briser ou  aider et faire du mal? Je vous raconte une histoire.

Pour Noël, des missionnaires se rendent dans une famille pauvre pour donner plein de cadeaux. Tous les enfants sont là souriants et heureux d’avoir les cadeaux et la maman sourit. Tout à coup, on se demande où est passé le père, il n’est pas là on ne le voit plus. On l’a retrouvé seul, pleurant et honteux, humilié du fait qu’il ne pouvait pas lui-même offrir ces cadeaux. Il se sentait comme un moins que rien. Ce genre d’histoire ou les missionnaires se mettent les pieds dans les plats ne sont pas isolées, cela arrive souvent  par des missionnaires non préparés qui ne connaissent pas la culture du pays et cela au point que plusieurs livres ont été  écrits sur ce point. Nous ne pouvons agir en canadien là-bas. Encore une autre exemple, des missionnaires ont planté un grand champs de bulbes pour  faire pousser un certain fruit, beaucoup de journées de travail. Le jour de la plantation des bulbes, je ne me rappelle pas le nom du fruit, dans la nuit le peuple est venue déterrer les oignons pour les manger. Il faut comprendre qu’ils sont dans un état de survie, pour eux ce n’est pas le futur qui est important c’est de manger maintenant. D’autres missionnaires s’attendent à avoir de la reconnaissance de la part du peuple, ce qui n’arrive pas toujours le cas, ils deviennent exigeants et cela peut décourager mais nous ne sommes pas là pour être reconnus ou remercier. Donc important de connaître le pays hôte pour mieux l’aider et ne pas se faire tromper ou décevoir.

Nous étudions aussi sur les pressions que le pays hôte peut avoir sur notre couple par exemple, si tu prends la main à ton mari en marchant et qu’une femme arrive et te donne plein de coup de sacoche parce qu’elle trouve cela inconvenant, tu as besoin de surmonter ce choc culturel, de marcher sans lui prendre la main et même de marcher 5 pieds en arrière de lui. Des petites choses qui ne sont pas connues sur la vie missionnaire. J’ai sortie un paquet de gomme en Haïti pour en donner, les 8 jeunes hommes se sont jetés sur le paquet pour partir plus loin. Il sont revenus vers moi avec leur bouche pleine de gommes Je leur ai demandé :« Est-ce que vous avez partagé au moins.» Il m’ont dit :« oui tous en ont eu.»(ceux qui s’étaient sauvés évidamment)

Nous travaillons dans notre formation sur notre vision missionnaire, notre appel et obtenons beaucoup d’outils utiles à travers ces cours. Il y a des cours de leadership, comment former notre partenariat, nous préparer à partir et nous devons faire tous les tests que le gouvernement demande et remplissons tous les formulaires exigés. Les APDC nous conduisent dans tout cela et sont un soutien précieux dans la gestion de notre mission.

À la semaine prochaine pour : Le partenariat du missionnaire. Marie-Jo

Commentaires (2)

  1. Laurence pelletier dit

    bonjour. J’ai lu tes derniers écrits, et je vois que l’on peux poser des gestes peut être non volontaire par manque de sagesse ou bien mal former. Cela est bon que tu partages ces connaissances, il faut vraiment prier avant de poser un geste et checher la face de Dieu ou bien demander à des missionnaires qui ont de l’expérience. quest-ce que tu en pense ? a+++sois bénis Marie José

    • Marie-Josée Thibault dit

      C’est vrai la première chose à faire, c’est de demander au Seigneur de nous diriger. Il faut garder nos oreilles et nos yeux ouverts en lui demandant de nous donner de la sagesse et du discernement spirituel. Il peut aussi nous parler et nous instruire à travers les missionnaires expérimentés. Lors de notre formation nous avons passé une dizaine de jours avec des missionnaires de 30 ans de ministère et pour certains ils étaient des enfants de missionnaires, nous avons aussi partagé avec des missionnaires retraités qui nous ont parlé de leur expérience dans les différentes cultures, cela a été très formateur et intéressant. C’est un plus que d’écouter ceux qui ont vécu à travers la mission et cela nous évite beaucoup d’erreurs. Le Seigneur nous parle et avertit à travers eux et il nous parle aussi par sa Parole et à notre cœur, si on veut être attentif à l’écouter dans les différentes circonstances de la mission.
      Merci Laurence pour ton commentaire.

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